Auberge/restaurant

Usagi entra dans le petit restaurant, regarda à droite, à gauche... Peu de gen s était présent. Elle hata le pas jusqu'à une petit table ronde et s'assit, prenant garde de ne pas buter dans les pieds de la chaise.

Le décors était sobre, et près du contoir, 2 jeunes discutaient des derniers test d'apprentis ninja. La conversation semblait animé et Usagi se perdit un instant en contemplation devant le bonheur évident des deux enfants.

Puis en se rendant compte que Suna l'avait rejoint, elle lui sourit avant de reprendre son air grave :

"Je ne pense pas que ma présence était nécessaire."

Elle croisa les jambes et de son index droit traca des cercles imaginaire sur le dessus de la table. Un soupir passa sa gorge fine :

"Je serais intervenu si ta vie avait été en danger. Tu es une partie de ce village. Mais tu n'avais pas l'air en danger quand je suis arrivée."

Elle plissa encore les yeux, semblant tenter de repasser le film des évènements devant ses yeux :

"C'est curieux qu'elle se soit engagé si près du village... Je me demande ce que ça cache..."

Puis tapant son poing contre la table elle siffla :

"Ca ne peut que me retarder !"

Elle prit de nouveau conscience de la présence de Suna et le considéra un instant. Posant son coude sur la table, elle cala son menton au creux de sa main et continua de la fixer quelques instant. On aurait pu croire qu'elle cherchait quelque chose chz lui.

Se redressant sur sa chaise, elle fit un signe de sa main, comme pour chasser ces pensées de son esprit et tourna la tête vers l'homme qui tenait le comptoire. Elle le héla de sa main et reposa les yeux encore uen fois sur les 2 gamins qui venaient de se faire virer de l'établissement avec perte et fracas.

Elle passa une main sur son ventre, dans une expression douloureuse et revint de nouveau à son vis à vis, qui semblait plus endormis que jamais.

"Comment peux tu te battre dans cet état là...?"

Suna était assis en face de la jeune fille, le monde autours de lui lui semblait éthéré. Les sons lui parvenaient étouffés, ralentits. les images étaient floues et se succédaient sans logique.
L'espace d'un instant il oublia où il était et comment il était arrivé là.
Puis une voix le sortit de sa torpeur.

"C'est curieux qu'elle se soit engagé si près du village... Je me demande ce que ça cache..."

Suna tenta de ne pas faire voir qu'il n'était qu'à moitié conscient.

"Si elle est hostile et qu'elle prend le risque de s'approcher c'est qu'il y a quelque chose qui lui est essentiel dans le village. Mais quoi... je me le demande aussi..."

Puis le sommeil se mit à nouveau à l'attaquer farouchement, il chancela un peu.
Des images du passés lui revenait en plein visage. Il commença à devenir nerveux.
Mais il entendit tout meme ce que disait Usagi.
Il se ressaisit et lui répondit de son mieux.

"De quel état parles-tu ?"
Puis il se secoua la tete et eut un éclair
"Ah ? Tu parles de ma fatigue ? Et bien je fais avec, ce n'est pas vraiment un choix..."

Il attrapa au passage un serveur et lui demanda deux saké chaud.
Puis il reporta son attention sur Usagi.
"Et toi ça t'arrive de finir tes phrases parfois ?"
Il s'arreta un instant et repris, laissant retomber les bras le long de son corps et s'affalant sur sa chaise.
"Tu allais parler de tes parents tout à l'heure, et à l'instant tu as dit que "ça ne pourrait que te retarder", qu'est ce que tu voulais dire ?"

Usagi le fixa un instant. Papillonnant des yeux comme si ce qu'il venait de dire était la chose la plus absurde du monde. Puis les traits de son visage se nuancère et elle parla à voix basse, comme si ce qu'elle allait dire était une révélation extrêmement importante :

"Je ne connais pas mon..."

Elle s'arrêta. Son père était un sujet sensible. Dans ses yeux on pouvait lire le combat qui se livrait à l'interieur d'elle même. Finallemen elle s'affala à son tour sur sa chaise tandis qu'on leu apportait leur saké chaud.

"Tu ne peux rien faire contre cet état d'épuisement ?"

Pas que ça l'interessait réellement, mais s'était toujours mieux que de lui avouer... Et mentir n'était pas ce qu'elle aimait le plus faire.
Puis elle repensa à la seconde question :

"J'ai dit que ça allait me retarder ?"

Elle réfléchit une seconde :

"Non, je ne me souviens pas avoir dit ça, tu as dû mal comprendre ou le rêver..."

Elle plongea son regard dans le liquide devant elle, laissa les efluves sucrés chatouiller son odorat puis trempa ses lèvres. Elle reposa sa coupe, passa sa langue sur ses lèvres et réfléchit encore... Puis soudain, se fut le déclique :

"Mais oui bien sur..."

*Comment ai je fais pour oublier... ?*

"Alors s'était toi..."

Son regard s'assombrit, comme si elle compatissait à une douleur qui n'était pas la sienne.

"Tu as retrouvé ceux qui t'on obligé à..."

Elle ravala ses mots et reformula :

"Ceux qui ont tué ta femme ?"

Se disant, elle considéra la jeunesse de Suna, et observa ses traits fin passer d'un sentiment à un autre...

Suna se redressa sur sa chaise et lança un regard noir à Usagi
"T'es pas délicate toi comme fille hein ?"

Puis quand il s'en rendit compte, son expression s'effaça et il récupéra son attitude neutre habituelle.
Il joignit ses deux index et poussa le verre jusqu'à Usagi.

"Tiens prend le, moi le saké... ça me fatigue..."

Il posa ses deux coudes sur la table et plongea son visage dans ses mains.
Et il baraguina dans ses mains :

"Je ne peux pas faire grand chose contre cet état de fatigue non, en fait si je m'endors je me réveille presque tout de suite."

Il ferma les yeux un instant.
Le visage de Yume lui apparut.
Ses yeux s'ouvrir très vite.

"Non je ne peux vraiment pas..."

Il se passa les mains sur le visage et se redressa sur sa chaise.
Et il déclara subitement:
"Je vais t'appeler demi-phrase si ça continue, quand tu commence quelque chose tu ne peux pas l'arreter, ni pour toi, ni pour la personne qui t'écoute. Qu'est ce que tu ne connais pas ?"

Usagi leva le menton, comme si montrer un peu de fierté pouvait cacher son trouble.

Il n'avait pas répondu...

"Si je répond, toi aussi tu vas parler ?"

Elle se pencha sur la table et attrappa son petit doigt avec le sien :

"C'est un pacte hein ?!"

Puis son air enfantin disparu alors qu'elle se penchait encore plus, son visage à quelques centimètres du jeune homme :

"Je ne connais pas mon père..."

Elle l'avait murmurer et un frisson parcouru son corps comme si parler de son père provoquait chez elle un sentiment mêlé de fureur, de crainte et de mysthère.

"Il n'est pas vraiment mon père finalement... Le mot ne convient pas..."

Elle devint évasive.

"En fait, je n'existe pas... Je crois...?"

Puis elle vida cul sec le verre de Suna. Elle se leva, la conversation ne l'avait pas amusé du tout, elle se sentait de très mauvaise humeur à présent. De toute évidence, elle ne dirait plus rien sur le sujet.

Debout, elle observa Suna et lui demanda :

"Si tu veux tu m'en parleras une prochaine fois. En attendant, dis moi où tu habite, je te ramène chez toi avant qu'un môme ne te fasse des blagues en proftant de tes inconsciences !"

Disant cela, elle posa sa main sur le bras de Suna avant de le retirer aussi vite.

*Un instant j'ai ressentit un danger pour ma vie en le touchant... Je dois être fatiguée moi aussi...*

Elle posa à nouveau sa main sur le bras du jeune homme, un peu plus sur ses gardes, mais rien... Elle le secoua donc un peu brutalement :

"Allez, tu dois payer avant de partir en plus !"

Suna avait été surpris qu'elle se rapproche brusquement.
Cela l'avait quelque peu décontenancé et par reflexe il avait acquiessé quand elle avait parlé de pacte.
Ses révélation le touchèrent.
Ainsi elle ne connaissait pas son père et elle avait l'impression de ne pas exister. Suna ne pu s'empecher de penser que finalement elle était peut etre plus fragile qu'elle ne le laissait paraitre.
Mais ses mots l'intriguait "en fait je n'existe pas", qu'avait elle voulu dire par là... Suna ne comprenait pas.

Puis elle se leva, le coupant dans ses reflexions. Elle lui demandais où il habitait... Elle n'était vraiment pas si méchante, juste un peu dérangée pensa-t-il.
Il sourit avec bienveillance.

"Tu es gentille dans le fond"
Puis il sortit quelques pièces de cuivre de sa poche et les déposa sur le comptoir.

"Ce n'est pas de refus, je veux bien que tu me ramène. J'habite près du parc dans lequel on se trouvait tout à l'heure..."

Ils sortirent tout deux de la petite auberge et sur le pas de la porte Suna marqua un arret.

"Pour ta question de tout à l'heure j'y répondrai la prochaine fois tu veux bien ? Je n'ai pas les idées à cela..."

Et ils disparurent dans la foule qui emplissait la rue.