Tableau d'affichage.

Dans le hall d'entrée des batîments administratifs se trouvait un immense tableau de bois sur lequel était affiché en permanence les annonces divers concernant la vie au village, les missions et autres communications importantes.

Annonces :

- Toute personne rencontrant le banni, Zabuza, est prié de ne se battre avec lui que si sa vie en dépend. Et doit en tous les cas éviter de le tuer.
Un personnage tel que lui entretient la peur des villages envers le notre.
Il serait regrettable de perdre un tel faire-valoir.

-Toute personne non-originaire du village qu'on surprendrait à trainer en ville doit etre immédiatement arrêtée et amenée à la garde.

Missions :

- Rang A : Tuer le dénommé Poharu Zendo, ninja d'Oto ayant clamé (selon nos espions) un soir dans un bar que "les ninjas du village de Kiri n'étaient que des faiblards qui se dissimulent dans la brûme".
La mission consiste à le tuer et en ramener la preuve. Si il est protégé, vous avez toute liberté pour vous débarasser également de ses gardes.

- Rang A : Trouver les documents contenant des informations sur notre village détenus par le village de konoha et les détruire.

- Rang B : infiltrer un autre village et ramener des informations stratégiques. La cible privilégiée d'une telle mission est Konoha.


Rappels importants :

-Si l'une de ses missions est dans vos compétences, trouvez d'abord le Mizukage et informez le de la mission que vous allez effectuer.
-Vous pouvez tenter les missions seuls ou à plusieurs selon votre bon vouloir, seulement rappeler vous que plus vous serez nombreux et plus la tâche s'averera aisée.
-L'echec n'est pas envisageable.
-Nous rappelons également avec courtoisie que tout ninja n'effectuant pas son quota de mission sera torturé.
-Tant qu'une mission est toujours affichée c'est qu'elle n'a pas été prise, n'hésitez donc pas à vous présenter, et à consulter souvent le tableau.

Akane passa près du tableau d'affichage. Ses yeux passèrent rapidement sur ce qui y était écrit...

*Il semblerait que personne n'est encore choisit une mission...*

Elle le parcouru une seconde fois, envisageant le fait de mettre ses activitées actuelles au rebus le temps de faire une de ces missions, mais l'idée n'était pas des plus séduisante.

Elle soupira et posa une main sur sa hanche, se cambrant légèrement, l'air de réfléchir profondément...

*Bon, je verrais si j'ai un peu de temps et selon la date de mon premier entraînement avec le Mizukage...*

Et elle resta un peu vaguement concentré sur les moyens de parvenir à la résolution de ces missions...

Dans un couloir adjacent, une porte s'ouvrit laissant apparaître Noboru. Comme souvent, ce dernier gardait les mains enfoncées dans ses poches dans une attitude nonchalante. Les bâtiments administratifs étaient non-fumeurs, il tirait donc régulièrement une bouffée de sa cigarette, savourant la nicotine autant que le plaisir d'enfumer les poumons des autres.
Il avisa une jeune femme quelques mètres devant lui, et un petit sourire en coin étira immédiatement ses lèvres.

" Ooooh, mais n'est-ce pas notre charmante demoiselle Nakajima qui se tient seule là-bas? dit-il suffisamment fort pour être entendu de la personne concernée.

Il s'avança tranquillement vers la jeune femme, jetant au passage son mégot sur le carrelage et l'écrasant tout juste du bout du pied - autant qu'elle poursuive son forfait seule, cette mesquine. Puis il se planta à côté d'Akane avec un sourire devenu charmeur.

- Seriez-vous en train de consulter les potentielles missions "à haut risque"? la questionna-t-il, Tsss... cet affichage ressemble à s'y méprendre à la carte de ces mauvais restaurants qui appellent les gens à même la rue... Et cette façon de s'adresser à ceux qui en entreprendraient la lecture! Notre Mizukage nous prendrait-il pour des déficients mentaux?

Il jeta un coup d'oeil pour quêter la réaction de la kunoichi, puis reprit sa petite critique acerbe.

- "Nous rappelons avec courtoisie que tout ninja n'effectuant pas son quota de missions sera torturé." Voilà qui est charmant et incite à la confiance.

Il ferma ses yeux à moitié et pencha sa tête sur le côté.

- J'aime beaucoup le "avec courtoisie", comme si une brute épaisse cherchait à rattraper sa propre insuffisance intellectuelle en démontrant qu'elle possède un minimum de vocabulaire. "

Noboru se tourna vers Akane, cherchant à deviner l'effet qu'avaient eu ses paroles sur elle. Mais même si elle s'en moquait et le traitait par le mépris, il avait pû se défouler un peu sur son cher et tendre supérieur, et il avait aimé ça. Après, peu importait que ses goûts ne soient pas partagés par la majorité.

[HJ: vous n'allez pas m'aimer, mais je m'adore déjà]

Akane s'était tourné vers l'homme qui l'avait "interpelé par mégarde"...

Elle murmura un "Wataya-san" quand il s'approcha d'avantage.

Dans un silence sincère, elle l'écouta attentivement. Peu importait pour elle l'opinion de cet homme à l'égard du Mizukage finalement...

Elle lui concéda un sourire triste en pointant du doigt la direction opposé du couloir :

"Ketsueki-san semble avoir été de votre avis. Ou plutôt non, je pense que son opinion était autre, mais dans l'ensemble, ça lui déplaisait..."

Elle porta de nouveau son attention su le tableau :

"Peut importe la forme avec laquelle Baru-sama s'exprime, et peu importe également si la mission nous plaît... Un devoir est rarement une source de plaisir..."

Son fin sourire disparu et elle jeta un regard peiné sur le mégo qui finissait de se consumer :

"Je crois bien qu'il était inutile d'instorer une zone non fumeur... Puis que les pseudo rebel comme Ketsueki-san et vous même se plaise à enfreindre le règlement. Dans toutes ses formes... Une crise d'adolescence un brin tardive j'imagine..."

Sa mine se fit perplexe. Loin d'elle l'idée d'offenser un seul des deux hommes, mais sa nature même faisait d'elle une jeune femme qui ne savait pas orcément se taire.

Noboru dévisagea la jeune femme en plissant les yeux. Il était assez déçu de n'avoir pû lui tirer aucune répartie qui aurait montré que ses propos précédents l'avaient touchée; Akane était fidèle à sa réputation. Ca avait quelque chose d'excitant, trouva-t-il, qu'une femme restât aussi stoïque.
Bah, après tout, il n'avait pas encore tout essayé sur elle...

" Vous m'offensez, très chère, répondit-il en prenant ensuite un air faussement vexé, Me comparer à ce mufle de Ketsueki...! Faut-il donc que votre coeur soit fait de glace pour écorcher vive l'âme d'un gentleman tel que moi!... Mais j'aime à me faire traiter d'adolescent, le saviez-vous? Surtout par une superbe femme dans votre genre, demoiselle Nakajima.

Ce faisant, il attrapa sa main gauche et se pencha pour la lui baiser sans la quitter des yeux. Il aimait avoir ce genre d'attitude un peu vieillote - et surtout, il savait que certaines femmes ne restaient pas longtemps insensibles à ce genre d'avances d'une autre époque.
Mais il savait bien que cela n'aurait aucun effet sur Akane, il l'avait juste fait pour la forme.

- Une façon détournée de me sentir plus jeune, allez savoir... Et puis, détrompez-vous: il n'y a dans mon attitude aucun désir de défier qui que se soit, du moins c'est comme cela que je l'interprète.

Il lui sourit encore, mais toujours vainement.

- En revanche, là où nos opinions concordent ma chère, c'est lorsque vous dites qu'un "devoir est rarement une source de plaisir". On ne saurait dire plus vrai, sinon en allant jusqu'à dire que chaque devoir paraît plus pénible que l'autre. Dieu que je hais ce monde d'obligations..., soupira-t-il, Alors qu'il serait tellement plus agréable de faire les choses de nous-mêmes... vous comprenez ce que je veux dire, n'est-ce pas? "

La mine perplexe de la jeune femme s'accentua lorsque Noboru lui baisa la main, avec un égard qu'elle jugea un rien douteux.

"Je n'avais pas l'intention de vous vexer Wataya-san" s'excusa t-elle.
"Mon coeur n'est pas si froid que cela."

Son air se fit d'avantage peiné que celui que Noboru avait prit quelques minutes plus tôt.

Il lui parla encore, de ce ton allant de la souveraineté à la douceur en quelques tonalités à peine.

Elle hésita vaguement face à ce que lui disait l'homme face à elle. On ne lui avait jamais réellement donner de choix au cours de sa vie, ou tout au moins, les "choix" n'étais que des ordres travestis.

"Pour autant que cela serve le village, je pense qu'il est bon d'agir comme il nous semble juste... Un avis extérieur devrait par contre être donné non ?"

Il indiqua le panneau encore une fois :

"Mais les missions du Mizukage doivent trouver preneur malgré tout".

Elle eu un soupir las et sa mine un peu boudeuse se figea sur son visage. Elle passa une main sur sa nuque, cherchant à en ôter toute fatigue :

"J'ai besoin d'un petit peu d'air Wataya-san. Je vous laisse vaquer à vos occupations, vous aviez l'air d'aller quelque part..."

Elle ressera sa prise sur son bâton, et laissant ses bras le long de son corps, suivit la direction de la sortie...

Noboru fit la moue.

" Essayeriez-vous de me fausser compagnie, demoiselle Nakajima? lui demanda-t-il en la rattrapant, allant jusqu'à poser une main sur son épaule pour la retenir auprès de lui, Si ma conversation vous a ne serait-ce qu'ennuyé, je vous prie de bien vouloir m'en excuser. Si vous me le permettez, je me ferai un plaisir de vous accompagner au dehors...

Il passa sans plus de cérémonie son bras autours du sien et adapta le rythme de sa marche à la sienne. Il avait remarqué sa perplexité face à son baise-main, et cela l'amusait de poursuivre sur la voie du faux noble.

- A ce propos, je crains que vous ne m'ayez pas compris, tout à l'heure, lorsque j'ai fait allusion au fait qu'il serait plus agréable de faire les choses de nous-même. J'entendais par là tout autre chose que la version que vous m'avez donné - je ne suis pas déçu, je ne me faisais pas tant d'illusions quant à votre propre point de vue sur la question, tous les shinobi de ce village ou presque raisonnent de la même façon après tout...

Noboru délaissa un instant le bras de la jeune femme pour lui tenir la porte.

- Si mademoiselle veut bien se donner la peine..."

A son passage, il détailla sa silhouette, et un éclair de convoitise zébra brièvement ses yeux d'un gris pluvieux.