Une des nombreuses rues du village

Un peu plus loin, du rebord du toit sur lequel elle s'était installée, Yume parcourait la rue des yeux. Son regard sautait d'un endroit à l'autre, sans qu'elle ne parvienne à trouver l'origine du frisson qui lui parcourait l'échine, l'avertissant que quelqu'un cauchemardait dans les parages... Jusqu'à ce qu'elle remarque un garçon vautré sur le sol, à quelques dizaines de mètres. Elle sourit et plongea la main dans l'écharpe qui lui entourait le cou pour en sortir un attrape-rêve de la taille d'une soucoupe.
"Hoïïïï... Tu vois ça, Kowai ? Yume elle pense qu'il dort, ça sent le cauchemar jusqu'ici..."
La gueule du serpent émergea de l'amas d'étoffe et il pointa sa langue dans la direction qu'indiquait la kunoichi, puis siffla doucement, faisant ainsi comprendre à Yume qu'il ne sentait aucun danger en provenance de cet humain.
"Cauchemar, cauchemar, cauchemaaaaar... Yume va aggrandir sa collection aujourd'hui !"
Elle se redressa et courut sur le toit de terre recouvert de sable, prenant bien garde à ne pas glisser - les grains de sable, c'était traître, il fallait toujours s'en méfier quand on courait. Elle s'arrêta juste au dessus du dormeur et piailla de satisfaction.
"Hyaaaaa... Il dort ! Tu sais quoi Kowai ? Il va être content quand il se réveillera ! Et cauchemar pour Yume..."
Elle saisit son attrape-rêve de la main gauche et tendit la main droite vers le ciel, majeur et annulaire repliés.
"Ninpô, la toile qui emprisonne les rêves. Dorobû !" [Dorobû = voleur]
Le filet se mit à scintiller et de petites gouttes noires apparurent au milieu du front du dormeur. Elles se regroupèrent jusqu'à n'en former qu'une, de la taille d'une bille, qui s'arracha lentement à la peau pour venir se coller dans les fils, comme une perle. La "victime" tressaillit, puis se redressa, et Yume s'écarta d'un bond.

Suna revoyait ces images qui le torturaient à chaque fois qu'il fermait les yeux. Il s'agitait beaucoup. Puis les images s'estompèrent, comme si elles s'éloignaient encore et encore. Et quand elles ne furent plus qu'un point disparaissant dans l'horizion, Suna ouvrit les yeux et trésaillit. Il apperçu une jeune fille au dessus de lui, qui s'écarta aussitot d'un bond.

Quelque peu dérouté il se frotta les yeux avec l'avant bras et cligna plusieurs fois des paupières avant de conclure:

"Hum je ne rêve pas"

Il se leva , épousta brièvement ses vêtements puis porta son regard sur la jeune fille. Il l'évalua de la tête aux pieds en plissant les yeux.
Il fit alors un pas dans sa direction et lui lança :

"C'est toi qui m'a réveillé ? Je ne sais pas comment tu as fait, mais je te remercie, je n'ai plus sommeil maintenant"

Et il lui adressa un sourire bienveillant et sincère en penchant la tête de côté.
Il hésita un instant, mais finit par se décider à lui poser une question qui le tracassait...

"Heu excuse moi, mais par hasard tu ne saurais pas quelle heure il est ?"

Yume jeta un bref coup d'oeil au garçon qui lui faisait maintenant face. Elle était habituée à ce que ceux dont elle extrayait ses pièces de collection soient d'assez bonne humeur quand elle les arrachait à leurs cauchemars, mais il lui était déjà arrivé de se faire attaquer en représailles, aussi recula encore de quelques pas, sans répondre ni lâcher sa dernière "victime" en date des yeux.
Quand elle s'estima suffisament loin, elle sauta sur un toit et s'y assit pour lever son attrape-rêve qui brillait encore un peu, poser l'index, le majeur et l'annulaire de sa main droite sur l'anneau souple et pincer la perle noire entre son pouce et son auriculaire.
"Cauchemar, cauchemar..."
Puis elle ferma les yeux et parut se désintéresser totalement de ce qui l'entourait.

Suna observa le manège de sa nouvelle rencontre.
*Mais elle m'ignore...*

Elle l'avait réveillé, maintenant elle allait devoir le supporter. C'était logique, après tout Suna n'avait pas demandé à être réveillé, il était donc de la responsabilité de celle qui l'avait fait revenir à la conscience de l'occuper un peu.
Amusé par la conduite de la jeune fille, Suna entreprit donc de l'embeter un peu pendant sa méditation.
Il resta dans la rue, et lança en rigolant :

"Hé ! bonjour, Mademoiselle du Corbeau.
Que vous êtes jolie ! que vous me semblez belle !
Sans mentir, si votre chakra
Se rapporte à votre ..."

Il sembla chercher ses mots un instant

"à votre tantra,
Vous êtes le Phénix des hôtes de ces toits."

Il attendit une réaction de la jeune fille.

Yume ne sembla pas dérangée par les inepties que débitait le garçon en contrebas. Par contre, après une longue minute de silence, elle rouvrit tout de même les yeux pour lui jeter un regard courroucé.
"Hyaaaaaaa !"
Sur ce cri de frustration, elle se pencha vers l'importun et le pointa fort peu poliment du doigt - sans même se rendre compte de ce que son attitude avait de désagréable, puisque personne n'avait jamais pris la peine de lui enseigner la politesse - puis s'écria.
"Boulet !"

Suna se fixa, un peu surpris de la réaction de la jeune fille.
Puis il fronça un peu les sourcils, et se rapprocha d'un pas décidé.
Il leva son index en l'air et déclara :

"Ce n'est pas ça qu'est sensé répondre le corbeau !"

Puis son visage repris son expression légère et apaisée.
Et il lança à Yume :

"Mais d'un autre côté je ne me suis pas tenu au texte non plus"

Puis il remarqua le regard dur le jeune fille et il s'interrogea sur ce qui pouvait bien donner un tel regard à une fille si jeune. Il tenta donc d'en apprendre d'avantage.
Il fit donc un autre pas dans sa direction, tentant toujours de se rapprocher au maximum.
" Dis donc, je ne me souviens pas t'avoir vu souvent au village, qui es tu ?"

Yume ne tint d'abord pas compte de la question de l'étrange casse-pieds en face d'elle. Elle avait commencé à râler, et elle n'aimait pas s'interrompre avant d'avoir dit tout ce qu'elle avait voulu dire. Elle inclina donc la tête et ronchonna.
"Cauchemar de nul ! Non mais tu le crois ça Kowai ? Hayiiiiiii ! Yume elle a ENCORE dépensé du chakra pour rien..."
La gueule de Kowai émergea à demi de ses vêtements, et le reptile siffla doucement. Yume fronça les sourcils, et entreprit d'extraire la perle sombre de son attrape-rêve. De nouveau, pendant plusieurs minutes cette fois, elle garda le silence. Puis, tout à coup, sans raison apparente, elle releva les yeux de son ouvrage et déclara.
"Yume elle a pas de montre, mais elle sait qu'il est l'heure qu'il était hier à la même heure."
Et elle reporta son attention sur sa perle, qu'elle avait à demi extirpée du filet.

Suna se figea lorsque celle ci déclina son prénom.
"Yume..." Répéta-t-il du bout des lèvres.

Son regard se perdit dans le vide, le décors changea tout autours de lui. Il regarda avec plus d'intention le visage de la jeune fille en face de lui, il cru y voir celui de sa Yume.
Alors il s'avança, la main tendue vers l'avant, comme prête à carresser son visage. Son visage qu'il voyait à chaque fois qu'il fermait les yeux.
Se rapprochant il vit du sang couler des yeux de la jeune fille, et le monde tout autours s'assombrir. Elle se mit à crier, à hurler à la mort, et Suna resta là , au milieu de la rue, le regard plein de désespoir.

Et d'un coup, il revint à la réalité, la jeune fille était toujours là, mais elle ne semblait pas s'occuper de lui.
Suna transpirait à grosse gouttes froides.
Il sécoua rapidement sa tête, puis se repris.

Il s'avança encore un peu vers elle et lui dit :

"Ah... "

Puis comme si il avait eu un éclair de génie il poursuivit :

"J'ai faim ! Il ne doit donc pas être loin de midi"

Il regarda encore Yume, et intérieurement il ne pu tout de meme pas s'empecher de lui trouver une ressemblance avec feu sa bien aimée.
Il s'approcha encore d'elle et lança :

"Bon puisque tu m'as réveillé, c'est toi qui invite, il y a un restaurant pas loin..."

Yume ne s'aperçut pas tout de suite que l'homme s'était approché d'elle. Ce fut "le" frisson, annonciateur de cauchemars, qui la fit relever la tête à nouveau. Le garçon se tenait devant elle, plus près que la dernière fois qu'elle avait daigné le regarder. Puis il tendit la main vers elle, et fit un pas... Deux pas... Trois pas...
Il tendit la main vers elle. Tendit la main vers elle, la main vers elle !
Elle se raidit, sa main se crispa sur son attrape-rêve, mais elle ne bougea pas. Ne pas bouger.
*Depuis quand te permets tu de me dévisager ?! Tu es un animal, un cobaye, un objet. Moins que rien ! Ne l'oublie jamais, numéro six, JAMAIS.*
Puis l'autre - le vieux, le jeune, quelle importance ? il n'y avait jamais eu qu'un autre - ouvrit la bouche, et sa voix s'éleva dans les airs, sa voix MASCULINE, basse, aggressive, désagréable... Elle n'entendit pas distinctement ce qu'il lui disait, mais un mot parvint à son esprit déjà en proie à la panique. Il avait faim. Faim. FAIM !
Il la regarda, et elle lut dans les yeux du vieux les promesses de jeux, sadiques à plaisir, de tortures, de combats, de violence, de douleur, douleur, douleur...
Et il s'approcha encore, et sa voix vint la heurter de nouveau...
Et elle hurla.
"NON !"
D'un geste instinctif, mécanique, elle se saisit de ses "dents de serpent" [Note : ce sont des couteaux], sauta à bas du toit et frappa l'autre, de toutes ses forces, de toute sa haine, de toute sa rancoeur...
Elle émit un grognement de satisfaction plus bestial qu'enfantin quand la lame déchira la manche de son ENNEMI pour aller entailler la peau. Puis elle bondit de nouveau sur le toit, hors d'atteinte, et commença à reculer lentement. Une seule idée emplissait son esprit, que la panique avait rendu plus vide qu'une page blanche : S'ENFUIR.

Lorsque celle ci se lança sur lui, Suna eut un reflexe instinctif qui lui permit de n'etre que modérement blessé au bras.
Puis elle s'envola vers le toit.

Suna un peu surpris ne se mit pas en position de combat, il ne sentit pas en elle une pulsion d'agresseur, c'etait plutot l'inverse, comme si elle se protégeait. Et puis surtout il ne pouvait se résoudre à attaquer une personne qui lui faisait penser à sa Yume.
Il ne comprit pas bien ce qui avait provoqué cet état, mais il était décidé à dissiper le malentendu.

Il se tourna alors dans la direction de la jeune fille, et il s'assit sur le sol, penché en arrière, appuyé sur la paume de ses mains.

"Hé là haut, si tu n'avais pas envie de payer, il fallait le dire tout de suite. Je suis peut etre un boulet, mais tu es radine toi !"

Puis il se mit à rire doucement...

Au fur et à mesure que la distance qui la séparait de l'AUTRE grandissait, l'épais brouillard qui isolait l'esprit de Yume de tout perception extérieure se dissipait. Quand elle fut suffisamment loin pour être certaine que quoi qu'il fasse, il ne pourrait plus l'attraper, elle s'immobilisa et recommença à respirer normalement - comme d'habitude devant un AUTRE, elle avait retenu sa respiration, geste complètement inutile mais à présent trop ancré en elle pour qu'elle puisse espérer l'oublier. Elle entendit clairement la dernière phrase du garçon - sa panique s'estompait, l'emploi, en elle-même, d'un terme autre que autre ou ennemi le lui démontrait.
"Hé là haut, si tu n'avais pas envie de payer, il fallait le dire tout de suite. Je suis peut-être un boulet, mais tu es radine toi !"
Sans réfléchir, Yume passa son deuxième couteau dans sa main droite et plongea la gauche dans son écharpe pour en en sortir la tête de Kowai, qui siffla sa désapprobation, sans pour autant la mordre. Le reptile savait à présent reconnaître les émotions de sa maîtresse, et il avait tout de suite compris qu'elle avait PEUR, même si lui ne trouvait aucune cause à son angoisse. Yume pointa Kowai du doigt, en fixant sur le garçon un regard glacé, mort, un véritable regard de zombie.
"Yume elle est à Yume, à Yume, à Yume !"
Cette phrase servait d'avantage à chasser tous ses mauvais souvenirs qu'à repousser son agresseur potentiel . Pour enfantine que soit cette méthode, elle était efficace, et c'était tout ce que Yume en exigeait. Les battements de son coeur ralentirent, et ses yeux reprirent vie. Elle ajouta, bien à l'intention du garçon cette fois-ci.
"Tu vois ça ? C'est mon serpent, mon serpent ! Elle s'appelle Kowai, et si elle te mord, tu mourras. Si tu me touches, elle le fera."
Et elle ajouta en plissant les yeux.
"Et je ne te donnerai PAS l'antidote... Personne d'autre n'en a ici, c'est une espèce qui vit à l'autre bout du désert. D'ailleurs son action est trop rapide pour qu'on puisse te trouver avant qu'il ne soit trop tard."

"Et bla, et bla et bla..."

Usagi soupira longuement.

"Il suffit que j'aille faire un tour pour que tu te cré de nouveaux ennuis Suna..."

Elle lui tira la langue, y ajoutant un petit clin d'oeil complice. Elle repoussa une longue mèche blanche dans son dos et fit quelques pas.

Ses yeux se tournèrent vers la gamine, qu'elle considéra vaguement en la pointant du doigt avant d'ajouter :

"Puisque c'est elle qui invite, je me sent comme une petite faim moi aussi !"

Yume fixa la nouvelle arrivante sans comprendre. Une amie du garçon ? Quoi qu'il en soit, elle était vraiment en mauvaise posture. Elle ne voulait pas, mais alors pas DU TOUT se battre contre deux personnes à la fois. Elle l'avait déjà fait AVANT, et cette expérience lui avait amplement suffi. Elle serra les dents. Elle allait devoir utiliser la dernière des boules fumigènes de l'équipement chuunin offert par son ancien sensei. Elle enfonça sa main libre dans son sac et tâtonna à la recherche de la-dite boule.
*Et merde, merde, merde...*
Elle raffermit sa prise sur la tête de Kowai et la sortit complètement de son écharpe, puis la laissa s'enrouler autour de son bras, sans se plaindre de la morsure qu'elle reçut au passage. C'était le tarif, elle avait l'habitude. Et puis, tenir Kowai à la main lui simplifierait grandement la tâche s'il lui fallait malgré tout se battre, et lui faire mordre l'un des deux.
Elle se sentit soulagée quand son autre main se referma sur sa boule fumigène, et elle ouvrit la bouche. Ce qu'elle allait dire importait peu, elle le savait, puisqu'elle avait blessé l'autre, en bas, mais elle ne risquait pas grand chose à essayer, sans compter que parler avait une chance de les distraire.
"Laissez Yume tranquille ! Yume elle est à Yume, à Yume, à Yume, à Yume..."
Elle s'interrompit. Elle ne devait pas entamer cette litanie, sinon ce serait elle qui serait déconcentrée. Et il ne le fallait à aucun prix. Elle secoua très légèrement la tête et fit le vide dans son esprit.
Se concentrer. Observer. Guetter le moindre signe de relâchement, et saisir l'occasion...
S'enfuir.

[HRP : Iko Usagi-donô... Et merci d'avoir tout cassé l'ambiance ! ^_^ Mais on devrait pas attendre Than-sempai pour continuer ?]

A cet instant, Gaara qui revenait des arènes, il adorait prendre son temps, tourna dans une rue et se retrouva face aux trois compères.

"Oh encore vous." dit-il sans même avoir un début de sourire.

Suna dévisagea la jeune fille lorsque celle ci lui parla de son serpent.
*Elle a peur que je mange son serpent ou quoi ?*

Il hésita un instant, se releva et vit arriver des gens de toutes parts.
D'abord Usagi et ensuite Gaara. Quand ils arrivèrent il les salua d'un petit geste de la tête.
Avant de s'occuper de la gamine, il sentit le besoin de se justifier aupres d'Usagi :

"Hé je n'ai rien créé du tout, c'est la gamine qui m'a réveillé, moi je ne faisais que dormir"

Puis il reporta son attention sur Yume. Son cas l'intriguait tout de même un peu, elle parlait d'elle à la 3ème personne ? C'etait étrange...
Et puis elle ne semblait réagir que par reflexe de defense, Suna pensa meme que si il lui avait tendu une sucette amicalement, celle ci aurait certainement pris cela pour une aggression.
Alors il se dit qu'avec de la patience il pourrait peut être mieux comprendre. Il devrait faire preuve d'une grande patience, et ne pas avoir peur de prendre un coup ou deux, un peu comme quand on dresse un chat sauvage.
Il lança donc à Yume :

"Je ne voulais pas manger ton serpent, je parlais d'un restaurant moi. Mais si t'as vraiment pas d'argent alors c'est Usagi qui invite"

Il se tourna vers Usagi

"Vraiment tu es trop gentille toi..."

Yume frémit.
Gaara. Ce garçon, là-bas, avec sa jarre dans le dos, c'était Gaara le jinchuuriki. Mais qu'est-ce qu'elle pourrait bien faire contre Shûkaku en personne ? Elle déglutit, lentement, et réprima son envie de sanglotter. Ce n'était pas le moment de se laisser aller. Elle savait qu'elle ne pourrait pas échapper à trois shinobi à la fois, et de toute façon même si Gaara avait été seul, elle n'aurait pas pu s'enfuir. Il ne lui restait plus qu'une solution.
Elle ferma les yeux et lança la boule fumigène. Ce ne serait qu'un gain de temps, seulement elle n'avait plus besoin que de temps désormais... Elle extirpa Kowai et Sakyuu de ses vêtements et les glissa dans son sac, qu'elle jeta de l'autre côté du toit.
Maintenant, elle n'avait plus qu'à prier pour qu'ils ne fassent pas de mal à ses amis. Déjà, la fumée commençait à se dissiper. Elle était de nouveau visible pour les trois autres...
Elle concentra son chakra dans les paumes de ses mains, puis les glissa sous ses vêtements pour empoigner son second attrape-rêve. Ils lui feraient ce qu'ils voudraient, ils la tueraient s'ils en avaient envie, mais elle ne tomberait jamais entre leurs mains.
Plus jamais prisonnière. JAMAIS.
"Ninpô, la toile qui protège des cauchemards. Kekkai !"
Et sous les yeux des trois autres ninja, elle s'écroula lourdement sur le toit de sable, et son corps inanimé roula jusqu'au bord, avant de tomber sur le sol.

La jeune fille tomba, inanimée.
Le regard de Suna se figea et une larme perla au coin de son oeil.

"Quelqu'un... comme moi... Je suis tellement content de voir qu'il n'y a pas que moi qui m'endort partout !"

Puis, reprenant ses esprits, il s'avança avec précaution en direction du corps inerte. Il s'accroupi à coté de celui ci et le toucha du bout du doigt, un peu comme pour vérifier si elle était toujours vivante.
Ne voyant aucune réaction, il mit son oreille au dessus de la bouche de la fille, pour voir si il entendait ou ressentait un souffle. Et en effet, elle était toujours vivante.
Suna eut un soupir de soulagement.

Puis il se leva et posa ses deux indexes joints sur son menton, l'air penseur.

"Mais qu'est ce qu'on va faire d'elle maintenant ?"

Puis se tournant vers Gaara et Usagi :

"Je commence à comprendre pourquoi plus personne ne veut trainer avec moi..."

Puis à nouveau il pivota sur lui meme pour revenir face à Yume.

"Tout d'abord il faudrait la mettre en sécurité non ? Je ne peux pas l'amener chez moi, ça ne se fait pas... Chez Gaara non plus, c'est un garçon aussi, ..."

Son regard se tourna doucement vers Usagi...

"Hummmm"

Usagi, toujours en train de jurer mentalement à l'encontre de Suna qui venait de dire qu'elle allait devoir sortir l'argent du repas de sa poche sembla se réveiller quand celui ci osa lui demander d'héberger la jeune fille qui était tombé inerte sur le sol.

Elle croisa les bras, tourna la tête de profil, et tapa du pied avec agacement :

"Je suis pas une auberge ! C'est une manie chez les habitants de Suna de vouloir venir chez moi ou bien..."

Son regard se reposa sur la jeune fille. Cette dernière ne lui plaisait pas du tout du tout. Pas assez forte, de toute évidence, puisque la folie avait l'air de l'avoir prise.

Mais sous ses airs capricieux et lunatique, Usagi avait les enfants en faiblesse...

*Et dire que moi...*

Elle s'avanca à grand pas, chopa la gamine (dont elle ignorait toujours le nom) par le col et la traina littéralement sur le sol.
Avant que Suna ai pu dire quoi que se soit, elle se tourna vers lui, ajitant son index sous son nez :

"Non ! Je ne peux pas être plus délicate !"

Elle tourna denouveau les talons, trainant toujours la gamine derrière elle. Elle ajouta alors, bien fort, en ajitant son bras libre :

"Je mettrais un fûton sur le balcon ! Pas moyen qu'elle salisse mon interieur !"

Malgré le peu de bonne volonté qu'elle semblait y mettre, un oeil avertit aurait pu voir scintiller sous le soleil le solide tissage d'une toile, sur laquelle était posée la gamine, pour ne pas s'égratigner sur le sol...

Elle passa devant Gaara et repris un regard perplexe. Usagi n'était pas fille à bien saisir la caractère dangeureux du garçon :

"Toi par contre je veux bien te filer le canapé..."

Elle lança un clin d'oeil amusé à Suna et ajouta :

"Faudra juste le partager avec Suna"

Elle tira une dernière fois la langue aux 2 garçons et poursuivit son chemin, pas plus inquiète que ça du fait qu'aucun d'eux n'avait réellement admit le désir de venir chez elle...

Dans un dernier mouvement avant de disparaître au coin d'une rue, elle envoya un cable collant attraper les affaires de la gamine qui gisait sur le toit. Elle prit soin d'éviter de l'ouvrir.

[hrp : je vous laisse créer la chose chez moi, l'un de vous 3, ma maisson existe déjà en tant que topic :p]