Salle de l'Aube, bureau du Raikage

Son garde du corps avait fermé la porte derrière eux. Raikage se posta devant une fenêtre et regarda la pluie tomber, attendant patiemment l'arrivée de leur "invité"...

"Je le savais..." Chuchota Ma-Ai.

*il pleut...*

La salle, comme la plupart des salles du Palais, était ronde et blanche, éclairée par de nombreuses fenêtres. A part le bureau, placé au centre sur un tapis rouge sang, la pièce comprenait une table et un échiquier en verre, et des étagères sur toute la surface du mur non occupé par les fenêtres. Curieusement, la motié de ces étagères étaient vides...

Derrière la porte était encadré un parchemin où était écrit, en lettre scriptes "L'humanité et la raison".

La jeune fille frappa à la porte imposante, elle attendit quelques secondes puis entra dans le bureau encore vide, comme si on venait de tout déménager.
Elle était trempée de la tête aux pieds, elle abaissa sa capuche, mais gardant ses bras sous son imperméable, lui donnant ainsi une apparence d'un spectre sombre. Les gouttes glissaient le long de ses longs cheveux toujours détachés, et tombaient au sol en plusieurs petits clapotis.
Elle leva la tête vers celui qui était à présent son Raikage.

"Je suppose qu'il y a une raison à ma présence dans ce bureau... Et pas seulement pour une promenade de santé. Il y a un bel orage qui se prépare et je vais devoir le rater pour cette mission."Elle soupira, lassée.

"Mais bon... On ne peut pas contrôler la nature et faire des orages à tout va quand et où bon nous semble."Elle rit à sa dernière réplique imaginant comment elle utiliserait ce "pouvoir". Puis elle reprit son sérieux.

Et elle attendit la réponse de son supérieur, elle restait là, au milieu de la pièce debout, elle n'avait pas pris la peine de s'asseoir, les armes qu'elle cachait rendraient la position inconfortable. Elle leva encore la tête vers la fenêtre et observa, une partie de l'orage.

Ma - Ai ne s'était pas retourné tout de suite. Il faisait suffisamment confiance à son bras droit pour ne pas avoir à se méfier de chaque personne qui entrait, qui plus est si elle était attendue. Il écouta la jeune fille parler sans rien dire, puis se retourna, fit quelques pas vers son bureau et, restant debout, prit la parole de son ton plat :

"Bonsoir, Chi-san... En effet, il y a bien une raison à votre venue. Si Zannen vous a fait venir, c'est parce que je dois vous informer de la situation de notre pays, afin de prendre une décision... Et, pour ce, nous avons besoin de chacun d'entre vous, shinobi et kunoichi de Kumo gakure..."

le Raikage marqua une pause, sans quitter son interlocutrice de son regard doré pour autant.

"Mais tout d'abord... Je dois m'assurer de quelque chose et vous poser quelques questions. Depuis combien de temps êtes vous dans ce village ?
Qu'y faites vous ?"

Shinpai regardait Chi paisiblement. Intérieurement, il n'était sûr de rien. Mais sa tour d'ivoire ne laissait strictement rien transparaître.

[dsl c très nul mais je me suis pressé, l'orage éclate chez moi jdois tout débrancher.]

La kunoichi leva un sourcil, mais cacha au mieux qu'elle pouvait sa surprise; depuis qu'elle était à Kumo, c'est à dire depuis sa naissance, on ne lui avait jamais demandé quoi que ce soit sur son passé et sa fidelité au village. Cette question était complètement absurde pour elle, bien qu'il soit désormais son Raikage, cela ne le regardait pas.

"Vous doutez d'un ninja né dans le village maintenant?Ironisa-t-elle
Pour répondre à votre question: je suis née à l'hôpital de Kumo, et comme tous ninjas du village, j'ai suivi un enseignement depuis mes 5 ans, âe auquel je suis rentrée à l'Académie. J'ai passé mon examen Genin à 12 ans, puis les examens Chuunin et Jounin à 15 et 20 ans respectivement à Konoha et ici même."

Elle marqua une pause, réfléchissant bien à éviter d'ouvrir le sujet de la mort de ses parents, de toutes façons elle ne voyait pas en quoi ça le regardait, puisqu'il posait des questions sur sa fidelité au village et ses parents étaient morts en plus. Elle arrêta d'y penser, pouvant s'énerver pour rien face à un supérieur, ce qui risquerait de lui être fatal. Elle reprit, après une longue inspiration.

"Pour ce que je fais au village, la réponse me semble évidente, j'exécute les missions qu'on me donne, depuis que je suis en droit d'en recevoir. Je ne crois avoir désobéi ou même échoué à l'une d'elles."

Elle s'arrêta, ne voulant pas lancer un sujet polémique encore une fois. Puis elle se rappela de la première phrase qu'avait dit son Raikage: "...je dois vous informer de la situation de notre pays, afin de prendre une décision... ".

"Je sais... J'ai plus ou moins entendu dire que les tensions montaient à l'étranger, il semble qu'une guerre se prépare. Mais la puissance, si on peut encore appeller ça une puisance, du pays est faible. Nous ne connaissons pas les intentions des pays limitrophes, et donc encore moins de plus éloignés. De plus, Konoha reste encore théoriquement un ennemi pour Kumo no Sato. Ils ont la possibilité d'attaquer un pays en difficulté."

Elle s'arrêta enfin et attendait la réponse de son supérieur, elle se doutait de ce qu'il allait lui proposer, c'était la seule solution de toutes façons.

[Nan nan, il n'y pas de problèmes ^^ et vraiment désolée pour le retard.]

Zannen, le nez dans un dossier, leva la tête et prit la parole à la place de son ancien coéquipier.

"Pardon, Ma'i... Chi-san, veuillez nous excuser, mais nous ne voulions en aucun cas mettre en doute votre valeur... Il s'agit d'autre chose dont Ma'i... Euh pardon, Raikage - sama, ne vous parlera pas : il n'est kage que depuis peu, et nous avons besoin de nous informer sur nos shinobis que nous ne connaissons pas... D'où nos questions. De plus, le pouvoir à Kumo est sur le point de changer radicalement, vu ce qu'il s'est passé..."

Zannen s'interrompit. Le sujet allait devenir gênant. Echangeant soudain un regard perdu avec son kage, il baissa la tête et replongea derrière son dossier.

*Pourquoi j'ai dit ça, moi ? Ma'i va me tuer...*

[HRP : vraiment désolé pour mon dernier post super moisi, je l'ai relu j'ai vraiment balancé n'importe quoi dans la précipitation... Encore désolé.]

Pour toute réponse à son second, Raikage hocha la tête et s'empressa de briser le silence, qui allait devenir trop pesant. Il agit également pour éviter à son garde du corps d'en dire trop.

*Ne t'inquiète pas va, Zan'...*

"Je m'excuse, Chi-san..." Fit - il sans émotion aucune, fermant les yeux pour paraitre peut - être plus sincère. Je ne voulais pas vous insulter. Mais je ne connais pas bien mes Shinobi, vous le savez. Et la situation de notre village est compliquée."

Raikage parut prendre une grande inspiration, mais en silence et à peine perceptible, seul signe qu'il était peut - être nerveux.
"Pour ne rien arranger, Zannen m'a récemment informé qu'Oto no Kuni s'était mis dans une drôle de situation avec Konoha no Kuni, et que tout cela risquait très fortement de finir... en guerre."

Le ton de Raikage était affreusement monocorde, plat, sans émotion. Ceux qui ne le connaissaient pas pensaient assuremment qu'il ne pensait pas un traître mot de ce qu'il disait. Il regardait tranquillement Chi de ses yeux dorés vide d'expression.

"Vous le savez, Chi-san, aussi bien que Zannen... La puissance militaire de Kumo gakure ainsi que de Kaminari no Kuni tout entier est réduite à néant, et ce à cause de Lui. Nous n'avons actuellement aucun moyen ni d'attaquer, ni de nous défendre en cas d'implication, aussi j'ai pris cette décision : nous n'avons d'autre choix que de nous affirmer neutres."

Raikage laissa quelques secondes de silence, silence qu'il connaissait bien.

"Nous ne pouvons ni nous allier à Konoha, ni à Oto, compte tenu de notre situation. Oto est notre voisin et nous serions en très mauvaise posture si nous nous allions à Konoha. Kumo ayant déjà une dette envers Konoha, je ne peux pas non plus m'allier à Oto. De toute façon, je ne veux pas de guerre dans mon pays, ni m'impliquer dans un conflit stupide... Rai no kuni a suffisamment de travail à faire et moi aussi, je n'ai pas le droit de vous imposer un parti. Vous comprenez ?"

La question finale était difficilement identifiable comme telle. Le ton de Raikage ne permettait pas de définir avec certitude s'il s'agissait d'une interrogation.

"Ce que je veux que vous fassiez, par conséquent, Chi-san, c'est de vous rendre à Kaze no Kuni. Suna est en difficultés depuis la précédente guerre et ne souhaite pas prendre parti dans un conflit. Je veux signer un traité d'alliance de neutralité avec eux. Si vous vous rendiez là - bas, que vous expliquiez ce que je viens de vous dire aux gardes de Kaze no Kuni, et que vous demandez audience de ma part au Conseil des Anciens, je vous serais reconnaissant au nom de notre Pays. Vous avez compris ?"

Raikage attendit tranquillement la réponse, la même non-expression collée sur le visage.

Sur ce point la Kunoichi ne semblait pas étonnée, elle resta impassible, puis, après une courte réflexion, elle retira sa capuche qui laissa tomber ses cheveux le longs de ses épaules. Elle inspira, il faisait trop chaud à son goût.

"Je comprend tout à fait votre pint de vue, La puissance millitaire de Kumo est très affaiblie par les antécédents de l'ancien Kage, mais... Si nous nous déclarons neutre, les villages de Konoha ou Oto ou même les autres pourraient se douter de notre raison, et en profiter pour écrouler complètement le pays. Un des 5 pays, en état de grande faiblesse est une cible idéale pour les pays voisins."

Elle regarda un bref instant l'orage qui éclatait dehors.

*Et oui... L'orage se prépare, et cette fois-ci c'est une tempête qui va tout dévester*

Elle reprit, répondant à la mission que lui avait confié Ma-Aï

"Suna? J'aurais pourtant cru que ce village serangerait aux côtés de Konoha, après la malentendu avec ce dernier et la manipulation des Shinobi par Orochimaru, le village a du présenter des excuses au Pays du feu. Mais il est vrai que Suna no Sato a été, depuis plusieures années dans un état critique.
Même si cela ne ma plaît pas vraiment d'aller jouer les diplomates dans le désert, étant donné que c'est un ordre de la plus haute importance je me rendrais à Suna. Quand mon départ est-il prévu ?"

Raikage eût quelque chose qui ressemblait à un hochement de tête.

"Pour répondre à vos interrogations, pour que les choses vous paraissent plus claires, laissez - moi vous dire que, de toute façon, nous sommes vulnérables. Si nous prenons parti dans notre position, la situation deviendrait autrement plus dramatique, le parti opposé au notre cherchant à nous viser avant toute chose pour affaiblir leur ennemi. Si nous avons encore une chance d'echapper à un conflit, je la saisirai. Mais je vous remercie de me dire ce que vous pensez, Chi-san... C'est une qualité que j'apprécie plus que tout."

Sur ces mots il envoya un bref regard à Zannen. Puis au premier coup de tonnerre il ferma les yeux.

*Qu'il éclate une bonne fois, cet orage...*

"Pour ce qui est de Kaze no Kuni, à moins que mes sources soient erronnées, il semblerait en effet qu'ils n'aient pas l'intention de prendre parti, du moins pas tant qu'on ne les y force pas... Je veux intervenir avant que cela ne se fasse. Dans tous les cas, il vous faudra avoir confirmation de la situation, une fois là - bas. Demandez confirmation et négociez après, si cela peut vous rassurer..."

Ma-Ai passa une main sur son front et l'on put apercevoir, entre quelques mèches de cheveux noirs, une cicatrice. Puis il reprit tout aussi calmement.

"Il vous faut partir au plus vite, Chi-san, et dans la discrétion... Je vous fais confiance pour cela. Cependant je vous autorise à prendre avec vous un ou deux shinobi de ma garde pour vous escorter si vous le souhaitez..."

Raikage détourna son regard de la Kunoichi quelques instants. On put presque s'imaginer qu'il pensait à autre chose...

*ça va aller... Je suis sûr que ça va aller...*

Zannen faisait semblant de lire. La vérité était qu'il avait tout écouté depuis le début... Il lâcha alors son dossier et s'approcha de Chi, un sourire aux lèvres.

"Je vous donne ces ordres de passage pour Ho no Kuni, Taki no Kuni et Kaze no Kuni... C'est le chemin le plus simple et aussi le moins risqué pour nous... Nous prendrons la mer."

Il tendit les mains pour lui donner les document et leva ses yeux pourpres vers elle [HJ : oui, il est plus petit qu'elle...].

"Ah oui, je viens avec vous !" Annonça - t - il avec enthousiasme, un grand sourire aux lèvres.

*Ma-'i va vraiment me tuer... Mais j'irai quand même... Voilà !*

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